top of page
  • Photo du rédacteurCamille

Mon métier de wedding-planner éthique et écologique

Lorsque j’ai commencé à dire dans des formations à la création d’entreprise que je voulais être organisatrice d’événements éthiques et écologiques, on m’a plusieurs fois félicitée pour ce « positionnement stratégique qui s’inscrit dans l’air du temps ».


Cela m’a fait réfléchir sur la façon dont allait être perçue mon entreprise avec cette identité et cet engagement assumés (et même, s’il fallait que je l’affiche ouvertement).


De fait, revendiquer cette particularité est bien une façon de « me démarquer de la concurrence » - bien qu’on soit de plus en plus de wedding-planner et officiantes de cérémonies laïques à orienter nos entreprises vers l’écoresponsabilité, ce dont je me réjouis !


Mais si j’ai choisi de bâtir mon activité sur ce fondement, c’est surtout que la question à se poser n’est pas vraiment : « Est-ce que ça me permet de me démarquer ? ».


La question est plutôt : « Aurais-je pu faire autrement ? »



Car c’était une évidence, en fait.


Ce « positionnement » a tout simplement pour origine mes valeurs et à la façon dont je les applique depuis des années déjà dans mon quotidien.


Bien sûr, il y a au moins un avantage majeur à afficher mes convictions dans ma communication d’entreprise ; c’est qu’ainsi je suis certaine de trouver les clients qui me ressemblent, avec des projets qui font sens pour moi et sur lesquels je vais à coup sûr m’éclater !


Cependant, cela suscite parfois des interrogations quant à ma méthode de travail, aux prestataires que je choisis et à la façon dont je suis les projets qu’on me confie.


Alors… est-ce que mon prochain projet de mariage pourrait être le vôtre ?



Mes priorités et ma méthode de travail


Pour résumer le principal axe de mon travail en un exemple simple, il est tout aussi important pour moi et pour les futurs mariés qu’un traiteur soit écoresponsable… et que sa cuisine ait du goût !


Au même niveau que les convictions, je place ce que j’estime être le « cœur » du travail d’organisatrice : mettre en relation les futurs mariés avec des prestataires de qualité, en adéquation avec leur budget.


Evidemment, organiser un mariage écologique et éthique comporte quelques différences sur la forme, mais sur le fond, le principe reste le même.



Le temps de travail consacré à la préparation du mariage (en moyenne 200 à 250 heures), la maîtrise du budget, le carnet d’adresses et le lien relationnel avec les prestataires… tout cela, la base du métier, sont des exigences essentielles à accomplir.


Que le couple qui me contacte ait des convictions discrètes ou très affirmées - seconde main, recyclable, local, zéro déchet, économe, végétarien, un peu, beaucoup ou à la folie – il n’est donc pas question de sacrifier leurs convictions et les miennes à la qualité de prestation, ni l’inverse.


Ma méthode de travail est pensée pour satisfaire les attentes des futurs mariés qui deviennent alors les miennes, tant en termes de niveau d’exécution que de valeurs d’engagement.



Est-ce qu’il faut absolument être un militant / un pro du développement durable et des droits de l’homme pour faire appel à moi ?


Sans hésitation : non !


Bien sûr j’adore discuter avec passion de ce qui touche aux questions éthiques et écologiques pendant des heures, apprendre de nouvelles choses et échanger des opinions.


Mais il n’y a aucun complexe à avoir si vous n’avez pas une thèse en énergies renouvelables, en biodiversité ou en droit du travail…


Au contraire !


Quel soit le degré d’engagement écologique et éthique des personnes qui font appel à moi, ce qui me stimule, c’est avant tout de partir de la demande, de l’envie unique d’un couple pour SON mariage...



... Et ensuite, de débrider ma créativité pour leur proposer la solution idéale, celle à laquelle il n’aurait pas forcément pensé pour combler cette demande – technique, esthétique, pratique, logistique, ou autre.

Trouver ou, si elle n’existe pas encore, inventer cette solution qui répond à chaque demande singulière tout en étant en accord avec nos valeurs communes, est l’un de mes principaux moteurs au quotidien.



Comment je sélectionne les prestataires que je recommande ?


J’estime que si un couple fait appel à moi pour les soutenir, ce n’est évidemment pas pour porter eux-mêmes la charge d’être vigilants à l’éco-responsabilité et à la cohérence éthique de leur événement !


C’est donc évidemment à moi de sélectionner en amont des prestataires qui soient tout aussi qualitatifs qu’engagés.


Mais qu’est-ce que j’entends exactement par « engagé » ?


En réalité, je n’attends pas des prestataires qu’ils soient « irréprochables » ou « parfaits », déjà parce que je serais bien mal placée pour en juger alors que je compose comme tout le monde avec mes paradoxes…


Et surtout parce que cela n’existe pas.


Bien sûr, chacun chemine à son rythme : c’est pourquoi, de la même manière que je n’exige pas des futurs mariés qui me contactent qu’ils soient des militants de la première heure de l’écologie, je reste ouverte à tout type de prestataires pour peu qu’ils se retrouvent eux aussi dans les valeurs élémentaires de Quorum :




Et ma méthode pour comprendre comment travaille un prestataire est la plus simple du monde : le dialogue !


En effet, je passe énormément de temps à échanger avec chaque prestataire sur ses méthodes, son fonctionnement, ses choix de fournisseurs, etc. ; mais je n’ai pas de check-list exhaustive.


Plutôt qu’une collection de critères à remplir, c’est avant tout la cohérence globale de sa démarche qui m’intéresse.


Et d’ailleurs, le moment où je sais que j’ai vraiment envie de travailler avec ce prestataire, c’est quand on en vient à évoquer les limites qu’il rencontre dans sa pratique.


Cela veut dire qu’il identifie des axes d’amélioration et reste ouvert à la remise en question. C’est donc pour moi la confirmation qu’il est dans une démarche aboutie et sincère !


Surtout, je laisse une grande place à la réciprocité des échanges.


Car ma position n’est pas celle d’un gourou de l’éthique et de l’écologie.


Ce sont justement les professionnels de chaque corps de métier qui sont les plus à même de m’apprendre les possibles vers lesquelles aller, et les limites à repousser !


(D’autant que c’est parfois une réflexion non seulement d’entreprise, mais aussi de filière, comme c’est le cas par exemple du domaine de la photographie numérique qui se saisit aujourd’hui des enjeux écologiques mais n’a pas toujours eu conscience de son impact réel, puisque ses « traces » semblaient principalement immatérielles…)



Ma vision globale


En fait, au-delà d’être « dans l’air du temps », cette démarche s’inscrit pour moi dans une symbiose :


  • L’esthétique des mariages éthiques et éco-responsables est à mes yeux plus plaisante : par exemple, je trouve davantage de cachet dans les matériaux nobles comme le bois, le tissu, par rapport au jetable comme le plastique, le papier…

  • La qualité des prestations et des produits choisis s’en trouve souvent améliorée : par exemple, un traiteur qui travaille des aliments de saison proposera certainement une cuisine plus savoureuse !

  • La créativité artistique et technique nécessaire pour imaginer de nouvelles solutions, et les échanges de fonds avec des passionnés, nous rendent plus riches humainement (et donne encore plus d’opportunités aux futurs mariés) ;

  • In fine, la satisfaction de tous (futurs mariés, prestataires… et la mienne !) est à son comble !



J’ai parlé ici des mariages, mais cela est valable pour tout événement : baptême, étape de vie…


La cohérence est primordiale pour vivre une vie qui a du sens.


Organiser un événement, c’est du temps, de l’énergie, de l’argent (eh oui ! ce sera d’ailleurs sûrement bientôt le sujet d’un article…) investis pour marquer un tournant important dans sa vie.


De la même manière, créer sa propre entreprise, c’est prendre le risque d’être à son compte, fournir énormément de temps et d’énergie pour se donner les moyens de vivre de son activité.


A quoi bon, si ce n’est pas pour que cette activité corresponde exactement à qui on est, à sa vision du monde, et contribue à mon idéal de société ?


Quel intérêt de créer une énième entreprise si c’est pour faire exactement la même chose, de la même façon, que celles qui existent déjà – et le font parfaitement depuis des années ?


En plus, pour être honnête, je ne suis pas certaine - vue la vague de green-washing qui continue de déferler actuellement - que se positionner sur l’écologie et l’éthique soit un si bon calcul. Je crains que cela ne suscite maintenant, et de plus en plus à l’avenir, une certaine méfiance de la part de clients qui en ont assez de se faire prendre par des idiots par des marques pseudo-engagées qui trichent avec les faux labels, les étiquettes trompeuses et les abus de langage !


En fait, je rêve du jour où la façon de faire éthique et écologique sera tellement devenue la norme, dans tous les secteurs de l’économie, qu’il sera complètement inutile de le mentionner puisque ce ne sera plus un élément différenciant.


En attendant, encore une fois, quitte à être entrepreneur, autant se construire l’environnement et la façon de faire qui nous correspond… Et attirer les projets qui nous plaisent !


Pour avoir en plus, à la fin de chaque année, le sentiment d’avoir œuvré pour contribuer à construire un peu plus son monde idéal.



Après avoir lu cet article sur ma méthode, mes convictions et ma façon de travailler, vous avez envie d’en savoir davantage sur moi, ma personnalité et mon parcours ? Vous pouvez lire ma section à propos ou, mieux encore, me contacter pour faire connaissance et me présenter votre projet d’événement !

176 vues0 commentaire
Post: Blog2_Post
bottom of page