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Mariage 2021 et Covid : reporter ou attendre ?

Début 2021, la situation reste théoriquement la même que pendant la période des fêtes : les rassemblements privés sont toujours interdits et nous devrions même encore rester au maximum six convives autour de la table !


A date, l’état d’urgence sanitaire a été prolongé jusqu’au 1er juin ; mais de fait, si ce régime autorise le Premier ministre à prendre des mesures exceptionnelles par décret, cela ne donne pas d’indication précise sur la possibilité qui sera ou non de se réunir d’ici-là, en fonction de l’évolution de la situation.


Le flou est donc total, futurs mariés comme prestataires se retrouvent suspendus aux annonces gouvernementales qui ont bien souvent comme défaut majeur de tarder à arriver, et empêchent de se projeter dans l‘organisation des mariages prévus dans les prochains mois…


Concrètement, célébrer un mariage dans le contexte sanitaire que nous connaissons depuis plus d’un an pose les problématiques suivantes:


- Assemblées restreintes, voire interdiction de tout rassemblement (comme c’est le cas actuellement) ;

- Distanciation, gestes barrière, dégradant a priori les conditions de la fête par rapport aux conditions « normales » (même si des solutions existent pour préserver la convivialité !) ;

- Restriction des déplacements en dehors des frontières des états, rendant difficiles la tenue des mariages internationaux ;


Même si la décision vous appartient encore et ne vous est pas imposée par un prestataire (par exemple en cas de faillite, ou en raison de sa propre préférence pour l’anticipation), il vous faudra peut-être reporter votre mariage prévu en 2021.


Mais comment réfléchir à cette éventualité avec la difficulté (voire impossibilité) de se projeter dans l’évolution de la situation ?


Face à cette réalité, il me semble pertinent de poser la question sous cette forme : se décider maintenant ou attendre, qu’est-ce que ça change ?



1- Est-ce qu’attendre engendrera des coûts supplémentaires par rapport à décider maintenant ?


Si jamais on se décide trois ou six mois en amont, au lieu d’attendre deux-trois semaines avant la date initiale : est-ce que l’impact financier sera différent ?


Si la question était délicate en 2020, avec le recul, la plupart des entreprises se sont désormais adaptées à la nouvelle donnée Covid et appliquent une politique dédiée au contexte : remboursements, décalages ou étalement des règlements, avoirs, offres spéciales…


Pour préserver la saison à venir, la plupart des prestataires du mariage choisissent de répercuter les frais de report calculés sur la différence entre le tarif 2022 et 2021 pour la même prestation, sur une date similaire. Notez que les frais peuvent être moindres voire inexistants si vous choisissez une nouvelle date en semaine ou en basse saison plutôt qu’un nouveau samedi de haute saison.


Demandez-leur surtout si les frais différeront en fonction du délai d’anticipation du décalage de votre mariage.


Ce qui peut en revanche être impacté par la distance entre le moment de la décision du report et la date du mariage, ce sont les règlements et acomptes effectués : la règle générale est qu’ils sont conservés.


C’est à confirmer là encore au cas par cas avec chaque prestataire, en fonction de son corps de métier. Par exemple, le traiteur a généralement besoin d’une confirmation un mois à l’avance ; mais pas forcément le lieu de réception. Pensez à lui demander.


La problématique est accentuée pour les mariages internationaux : conditions de remboursement ou avoirs sur les titres de transport, hébergements réservés… Ces modalités diffèrent également en fonction de la raison de l’annulation ou du report.


(c) Emilie Bernard


La stratégie optimale à adopter selon moi, c’est presque comme toujours de communiquer honnêtement et le plus possible avec l’ensemble des prestataires, afin de savoir comment ils factureront les reports liés au Covid et en particulier s’ils feront une différence de frais entre les reports anticipés ou non ainsi que leur politique par rapport aux acomptes.



2- Est-ce qu’attendre aura un impact sur les projets de vie, personnels et communs ?


Déménagement ou installation à l’étranger, projet d’enfant, de voyage, de création d’entreprise… est-ce que vous envisagez le mariage comme une étape à passer impérativement avant la suivante ?


Absolument aucun jugement dans cette question, elle est totalement ouverte et la réponse vous est toute personnelle !


Elle dépendra à la fois de votre tradition religieuse et spirituelle, du cadre légal et juridique qui encadreront vos éventuels projets…


Et les solutions peuvent être intermédiaires, car un mariage comporte souvent plusieurs formes : religieuse, civile, laïque et/ou festive, et elles ne sont pas obligatoirement à réaliser simultanément !


Demandez-vous alors quel format vous conviendrait le mieux en fonction des projets que vous avez en tête à court, moyen et long terme :


- a priori, il sera toujours possible de s’unir civilement quelles que soient les circonstances (quitte à n’être accompagné que de vos témoins) ;

- pour l’aspect religieux et/ou laïque, envisagez-vous plus facilement de le décaler ou de le réaliser en comité restreint, voire intime ;

- et pour la fête, si vous la souhaitez absolument en grand comité et jusqu’au bout de la nuit, seriez-vous partants pour la reporter pour les 1 ans, 3 ans, etc. de mariage si elle ne pouvait avoir lieu pour le mariage ?




3- Qu’est-ce qui aura le meilleur impact sur votre moral et niveau de stress ?


Sur ce point, le dilemme est au moins autant personnel que pour le précédent…


On le constate plus que jamais dans nos discussions entre wedding-planners : tous les cas de figure existent par rapport à la gestion morale de la crise actuelle.


On se rend par exemple compte que de futurs mariés optimistes choisissent de réserver à la dernière minute (six mois avant) un lieu de réception pour cet été, à une date exceptionnellement libérée il y a déjà plusieurs mois par de futurs mariés beaucoup plus inquiets de l’évolution de la situation…


Certes, se décider maintenant laissera peut-être une plus grande marge de choix pour poser la nouvelle date du mariage, mais l’expérience de 2020 a montré que les regrets peuvent aussi être grands de parier à l’aveugle sur une date lointaine de se rendre compte que finalement, la date initiale aurait pu être conservée.


En effet, les unions de juillet-août 2020 reportées en octobre-novembre de la même année, lorsqu’on imaginait la crise un peu passée, se sont finalement déroulées dans des conditions moins favorables que celles qui ont été maintenues dans l’été…


Malheureusement, absolument rien ne permet de prédire si ce schéma se reproduira ou non en 2021 ; c’est donc bien pour cela que ce dernier paramètre, bien que primordial, reste totalement subjectif.


Il s’agit de décider non seulement en fonction des paramètres précédents, mais aussi vis-à-vis de votre propre capacité à relativiser en cas d’imprévu et de report anticipé ou tardif.



LA Règle d'Or : la transparence


La transparence, c’est la vraie clé !


Soyez honnête avec vous-mêmes et parlez ouvertement de vos inquiétudes, de vos doutes avec vos prestataires, pour chercher les solutions main dans la main.


Que tout le monde se sente considéré dans cette situation délicate est primordial pour des échanges respectueux.


Futurs mariés qui avez choisis avec soin des prestataires impliqués, soyez assurés qu’ils comprennent et vivent avec vous vos déceptions, vos tristesses et vos inquiétudes… même s’ils peuvent se trouver dans des situations compliquées humainement, moralement et financièrement, qu’ils tentent par ailleurs pudiquement de garder pour eux.


Derrière les projets de mariage et les entreprises, les points de vue de clients ou de prestataires, nous sommes et restons des humains : plus chacun se sentira pris en compte, et plus il se trouvera apte à faire preuve d’empathie, de bienveillance et de créativité pour trouver le compromis adapté au cas qui se présente.


Depuis le début et ici encore, j’exprime et je renouvelle ma gratitude aux prestataires avec qui je travaille ainsi qu’à vous, futurs mariés que j’accompagne, pour la sincérité des échanges que nous avons. Je me sens vraiment chanceuse de vous entourer, quelles que soient vos attitudes et vos décisions face à l’incertitude de cette fichue situation !


Et je conclus donc cet article par un simple mot : merci.




Organiser - et éventuellement reporter - un mariage sur-mesure demande beaucoup de temps, d'outils et de créativité... et surtout, d'être bien entouré(e)s ! Si vous ressentez le besoin d'être accompagné(e)s, n'hésitez pas à solliciter des conseils de pro ; à tout moment de votre projet, c'est encore le bon moment !

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